Plantago, c'est une grande aventure qui commence dans un petit coin de paradis...

Loin de l'agitation, des foules, des pollutions de toute sorte, nous nous sommes installées dans un cadre propice à l'élaboration de produits de qualité.

Les cultures en terrasses

Nous cultivons 20 variétés de plantes médicinales sur 2 500 m² en terrasses, exposées plein sud.

Le terrain, quand nous l'avons récupéré, était exploité par un copain paysan de la vallée, qui cultivait des céréales bio en rotation (notamment le fameux petit épeautre de Haute Provence). La parcelle était en pente, d'un seul tenant. Très en pente... Nous avons fait le choix de créer des terrasses, afin de limiter l'érosion et la perte de la couche fertile, déjà assez mince.... 

la maison dans son cadre de verdure terrasses nues terrasses sous la maison

La maison, dans son écrin de verdure, avec la parcelle bien pentue en contrebas. A gauche, les terrasses ne sont pas encore faites. Au centre, on devine les terrasses encore nues. A droite, elles sont déjà en culture et les talus colonisés par les adventices !

Le pendule dans les mains d'Amélie a indiqué l'implantation des espèces sur les différentes terrasses, en lignes ou en planches, et nous avons pu observer des éléments très intéressants : non seulement la reprise de l'ensemble des plantes a été excellente malgré un premier été très sec, mais nous avons aussi réalisé que les parfums des plantes d'une même terrasse se mariaient dans une belle harmonie : la menthe et la mélisses côtoient l'estragon et l'hysope, le thym et la sarriette sont voisins de la lavande et de l'origan, et les yeux ne sont pas en reste avec les couleurs flamboyantes du calendula, de l'échinacée et de l'eschscholtzia dans un même regard.

Nos modes de culture

Nous avons opté pour une culture qui réduit autant que possible le travail du sol : une fois les plantes installées, elles seront paillées pour aider la vie du sol à se restaurer, tout en limitant l'évaporation et en diminuant la poussée des herbes indésirables. Les déchets de distillerie, les feuilles mortes, les broyats de débroussaillage seront ainsi utilisés sur place. Nous faisons aussi quelques essais avec de la laine de brebis comme paillage. Elle ne fertilisera pas le sol en se décomposant comme les paillages précédents, mais elle est très efficace pour conserver l'humidité.

Pour obtenir de nouveaux plants, nous privilégions les semis que nous pourrons réaliser nous-mêmes lorsque c'est possible, ou le bouturage selon les espèces, pour que les plantes s'installent dans leur terroir. Les récoltes sont faites entièrement à la main.

Les plantes sont utiles aussi pour l'aménagement : à la création des terrasses, pour aider la terre fraîchement remuée à se stabiliser, un rang de plantes à fort système racinaire (romarin, lavande, hélichryse) a été installé au bord de chacune des terrasses. Des iris viendront peu à peu couvrir les talus dans le même but.

L'eau

Nous cherchons à optimiser l'utilisation de nos ressources, en particulier l'eau : nous dépendons entièrement de la source qui alimente la maison. Pour l'irrigation des cultures, un bassin stocke le trop plein de la source et récupère les eaux de ruissellement, canalisées autant que nous le pouvons, ainsi que les eaux de la maison sorties de la phyto-épuration.

cultures en terrasses

Le bassin d'irrigation, qui récupère toutes les eaux de pluie et de ruissellement ainsi que le trop plein de la source, permet d'arroser les 6 terrasses en contrebas.

irrigation par goutte à goutte

Irrigation des plantes par un système de goutte à goutte, l'eau est donnée avec parcimonie pour que les plantes restent riches en principes actifs. Ici, la menthe poivrée, la mélisse, l'estragon et l'hysope.

L'irrigation se fait par simple gravité, des vannes pour chaque variété nous permettent de donner à chacune ce dont elle a besoin aux différents stades de sa croissance.

La distillerie

Nous avons choisi d'investir dans un matériel qui nous permettrait d'obtenir la qualité de produits que nous recherchons : une distillerie en inox alimentaire, avec un bouilleur au bois. La vapeur ainsi obtenue est douce et nous fait travailler à pression atmosphérique. C'est un peu plus long car les débits sont moindres qu'avec une chaudière, mais c'est plus doux pour les plantes. Nous utilisons l'eau de la source, et l'eau de refroidissement, après un petit stockage qui la ramène à température ambiante, rejoint le bassin d'irrigation.

la distillerie

Petit déjeuner aux effluves de lavande sauvage à la distillerie

Le paysage

Notre souci est aussi de limiter notre impact sur la nature magnifique dans laquelle nous baignons. Les transformations dont nous avons eu besoin pour notre installation, de la création des terrasses à l'aménagement des accès, ont été réalisées de façon à préserver le paysage. Nous souhaitons que nos cultures participent à la beauté du lieu, et que les équipements supplémentaires, comme l'abri bois qui accueille aussi la distillerie, soient intégrés le mieux possible.

Au-dessus des terrasses, nous avons recréé une zone appelée à rester "sauvage" : nous avons semé des mélanges de fleurs que nous laisseront se ressemer, invitant les abeilles au butinage, et nous offrant un parterre fleuri pendant toute la saison.

zone sauvage

La zone sauvage, où les parfums et les couleurs se mélangent...